L'environnement économique de 2024 continue d'influencer les rendements des contrats d'assurance-vie. Si votre contrat affiche un rendement faible, il existe des solutions pour le dynamiser et doper votre épargne.
Comprendre les raisons d'un faible rendement
Avant d'aller plus loin, il est crucial de comprendre les raisons du faible rendement de votre contrat.
Vous avez souscrit à une assurance-vie monosupport
Il se pourrait que votre contrat repose uniquement sur des fonds en euros, c’est-à-dire que vous avez souscrit à un contrat monosupport. Les performances varient d'un portefeuille obligataire à l'autre en fonction de la stratégie de gestion adoptée par l'assureur, mais de manière générale, les rendements sont inférieurs à 3%, pour la majorité de ces contrats monosupports. Les assureurs n’ayant pas encore renouvelé leur portefeuille d’obligations après la remontée des taux directeurs enclenchée par la BCE pourraient même continuer à proposer des rendements bas.
Conseils : si vous comptez souscrire à une assurance-vie en fonds en euros, renseignez-vous si l’assureur a renouvelé son portefeuille obligataire en y incluant une nouvelle souche de ces classes d’actifs.
Une allocation d’actifs qui privilégie les fonds en euros
Vous avez peut-être souscrit à un contrat multisupport, c’est-à-dire intégrant à la fois des fonds en euros et des unités de compte (UC). La répartition de votre épargne entre les différents supports d'investissement joue un rôle majeur. Un placement majoritairement sécuritaire en fonds euros, bien qu’intégrant des supports en actions par le biais des UC, génère des rendements peu satisfaisants.
Conseils : augmentez la part d’UC de votre portefeuille, en tenant toutefois compte de votre profil de risque. Plus les UC sont majoritaires, plus votre contrat sera rémunéré. Cependant, le capital ne sera pas garanti.
Un contrat gourmand en frais
N'oubliez pas que les frais du contrat (frais d'entrée, de gestion, d'arbitrage) rognent le rendement net perçu.
Conseils : réduisez les frais dans la mesure du possible. Par exemple, négociez les frais de gestion avec votre assureur si votre contrat est âgé (plus d’une dizaine d’années) et si vous y logez un capital important. Si vous gérez vous-même l’allocation de vos actifs, en ayant choisi de basculer vers le mode de gestion libre, alors vous pouvez aussi négocier les frais d’arbitrage, et éventuellement ceux de gestion annuelle.
Par ailleurs, supprimez les options superflues, celles qui sont souscrites sur votre contrat et qui ne vous sont pas utiles, car elles génèrent des frais supplémentaires.
Autre moyen de réduire les frais : réaliser un comparatif incluant d’autres contrats qui présentent plus ou moins les mêmes avantages que celui que vous détenez. Optez pour ceux à frais bas et transférez-y vos encours.
Autres conseils pour rebooster un contrat peu rémunéré
Demander à passer au mode de gestion libre
La gestion libre est une ouverture à d’autres points forts, comme la possibilité de surveiller les marchés afin d’arbitrer régulièrement entre les supports d'investissement, ce qui contribue à tirer profit des opportunités et à limiter les pertes. De même, en traquant la santé du marché, vous pouvez mettre en place une stratégie opportuniste. En effet, les baisses de marché peuvent être des occasions d'acheter des UC à prix réduit pour profiter de leur valorisation ultérieure. À l’inverse, en cas de fortes hausses des marchés, il peut être pertinent de sécuriser une partie des gains en les injectant dans des fonds euros moins risqués.
Diversifier pour booster la performance
Pour dynamiser votre contrat, la diversification est souvent la clé. Adaptez la répartition entre fonds en euros et UC en fonction de votre profil de risque, mais toujours en intégrant dans votre portefeuille des actifs diversifiés. Privilégiez les UC avec un historique de performance intéressant et des frais de gestion raisonnables. Les ETF (trackers ou fonds indiciels) peuvent être une alternative intéressante pour une diversification à moindre coût.